Actualités - Le « Bulletin » en ligne !!

Publié le 14 juin 2018

L’asbl Patrimoine industriel Wallonie-Bruxelles (PIWB) a été fondée en 1984, sous l’impulsion de la Communauté française de Belgique (aujourd’hui Fédération Wallonie-Bruxelles) (voir l’historique de Claude Gaier).

A l’époque, la Belgique – comme d’autres pays – traverse une période marquée par une floraison abondante de publications et d’associations ayant pour objet le patrimoine industriel, une discipline dont l’intérêt fut notamment déclenché dans notre pays par l’exposition « Le règne de la machine » (1975), une conception de l’éphémère Centre d’archéologie industrielle organisée par la Société nationale de crédit à l’industrie et le Crédit communal de Belgique.

D’emblée, les membres fondateurs de PIWB ont été conscients de la nécessité de publier un bulletin de liaison afin d’informer et promouvoir l’archéologie et le patrimoine industriels en Wallonie et à Bruxelles.

Dans le dernier trimestre de 1984 paraît le premier numéro de ce bulletin périodique intitulé tout simplement « Patrimoine industriel ». Cette modeste plaquette de 18 pages dactylographiées va progressivement s’enrichir de nombreuses contributions et devenir, pendant une vingtaine d’années, la vitrine de l’archéologie industrielle en Belgique francophone.

Retour sur quelques éléments biographiques de cette publication à la teneur particulièrement intéressante.

 

Le contenu

Les premiers numéros du bulletin sont consacrés à la présentation des institutions membres de l’association, histoire de lancer le mouvement et de provoquer une dynamique.

Le bulletin s’enrichit d’actualités et de brèves à partir du numéro 2 tandis que le numéro 3 voit apparaître les premières études, véritables plus-values apportées par cette revue. Ces études balayent surtout la Wallonie et Bruxelles mais sans exclusive ; ainsi voyage-t-on également en Flandre, en Pologne, en France, en Allemagne, en Hollande, au Canada ou en Russie. Elles décrivent des biens notoires, en danger ou mis en valeur, ou révèlent des institutions, analysent des secteurs économiques, proposent des réflexions sur l’archéologie et le patrimoine industriels ; elles soulignent aussi la diversité des spécialistes et la pluridisciplinarité de ce domaine particulier.

On dénombre ainsi plus de 200 articles parus sur les 23 ans d’existence du bulletin et cela sans compter ni les brèves ni les actualités qui recèlent encore d’importantes données sur des bâtiments aujourd’hui disparus, rénovés ou transformés.

Le numéro 6 contient les premières recensions de publications qui vont devenir, elles-aussi une rubrique incontournable, avec un important contributeur en la personne de Jean-Pierre Hendrickx, de l’Université catholique de Louvain.

Le bulletin comprend également un agenda ainsi qu’un rapport périodique sur la vie de l’association (réunions, excursions, etc.).

En 1993 paraît une table des 25 premiers numéros du bulletin, livrée en supplément du numéro 26(juin 1993). Réalisée ici aussi par Jean-Pierre Hendrickx, elle rassemble les références des articles et notes d’une part ainsi que, d’autre part, les références des comptes rendus classées par ordre alphabétique des auteurs. Elle se conclut par une importante table des noms de personnes, de lieux et des matières.

Elle sera suivie dix ans plus tard par une table des études parues du numéro 6(nov. 1986) au numéro 53(janv.-mars 2003), études classées par ordre chronologique de parution.

L’ensemble des articles devrait prochainement être enregistrés dans le catalogue de notre bibliothèque consultable à l’adresse www.bibliocladic.be

 
La périodicité

Bien que le bulletin périodique porte la mention « trimestriel », dans les faits, sa périodicité variera sensiblement de semestrielle à quadrimestrielle jusqu’entre 2000 et 2003, années durant lesquelles la périodicité trimestrielle annoncée est respectée.

Ce caractère erratique des parutions s’explique par plusieurs facteurs :

  • - les difficultés chroniques de trouver des contributeurs pour alimenter le bulletin, malgré les nombreux appels réguliers ;
  • - les changements au sein du secrétariat de rédaction, surtout dans les années 1990 et 2000.
    En effet, si l’éditeur responsable est Claude Gaier, et ce durant les 23 années d’existence du bulletin, le recours à un comité de rédaction extérieur apparaît en quatrième de couverture à partir du numéro 7-8(avr. 1987). Ce comité se situe alors à Louvain-la-Neuve au Centre d’histoire de l’architecture et du bâtiment (CHAB), sous la direction de Luc-Francis Génicot et de Jean-Pierre Hendrickx, assistés dans leurs tâches par René Brion, historien indépendant bien connu de nos jours, à partir du numéro 18(mars 1990).
    En 1996, Monsieur Brion est remplacé par un chercheur, collaborateur de Luc-Francis Génicot, Xavier Deflorenne.
    Après un intérim de Claude Gaier de 1998 à 2000, le secrétariat de rédaction est partagé entre Jean-Pierre Hendrickx et Pierre Mary Vêche jusqu’au N°51(août-oct. 2002).
    Claude Gaier assure une nouvelle fois l’intérim pour le N°52(oct.-déc. 2002), laissant ensuite et jusqu’au numéro 58(avr.-juin 2004), le secrétariat de rédaction dans les mains d’Assunta Bianchi (Université de Mons, SAICOM).
    Lui succède, à partir du numéro 59-60(juil.-déc. 2004), Guénaël Vande Vijver, alors archiviste à l’Ecomusée du Bois-du-Luc et assistant du professeur Jean Puissant à l’Université libre de Bruxelles, accompagné de Lionel Vanvelthem. Ce duo restera en place jusqu’à la livraison 67-68(mars 2007).
    Entretemps, Claude Gaier annonce son souhait d’être déchargé de la tâche de coordination de la revue fin 2007.
    L’ultime numéro, le bulletin N°69/70(avril-sept. 2007) est coordonné par Jean-Louis Delaet tandis que le secrétariat de direction est assuré provisoirement par David Doumont du Bois du Cazier.
  • - les conjonctures budgétaires, notamment après l’organisation par PIWB du congrès du TICCIH en Belgique en 1990 ou après la parution de l’ouvrage de référence « Wallonie-Bruxelles » édité par PIWB (ouvrage épuisé aujourd’hui mais consultable dans notre bibliothèque).

 

 

La forme

Du premier numéro au numéro 37(juil.-déc. 1997), le format de la revue est de 21 cm, équivalant au format A5. Le numéro 38(oct.-déc. 1998), paru près d’une année plus tard adopte le format A4, offrant un meilleur équilibre entre images et textes. Par ailleurs, ces derniers sont plus aérés, rendant la lecture plus agréable.

Si le numéro 1 est uniquement composé de texte, à partir du deuxième numéro (juin 1985) le bulletin adopte une couverture illustrée en noir et blanc. Les illustrations intérieures, en noir et blanc également, sont introduites dès le troisième numéro (déc. 1985). L’insertion d’une couverture en couleurs est réalisée à partir du numéro 25(févr. 1993).

Il est à noter que le numéro double 9-10(nov. 1987) marque le passage à la photocomposition du texte, jusqu’alors dactylographié !

 

 

Le prix

D’après les éléments recueillis, le bulletin trimestriel est envoyé uniquement aux membres de l’association. L’abonnement fait partie de la cotisation dont ceux-ci s’acquittent chaque année, même si, à partir du N°63-54(oct. 2005-mars 2006), on peut cotiser à l’asbl sans s’abonner à la revue.

En 1984, la cotisation annuelle représente, pour un membre effectif, une somme de 300 francs ; pour un membre adhérent, une somme de 200 francs ; pour un membre protecteur, une somme de 3.000 francs.

L’assemblée générale de l’association réunie le 23 mars 1991 relève le montant à 500 francs pour un membre effectif, 750 francs pour une association culturelle, 1.000 francs pour une association commerciale et 3.000 francs pour un membre protecteur ; sommes qui seront à la base de la conversion en euros, parue dans le numéro 48(oct.-déc. 2001) : 12,50 € pour un membre effectif, 18,50 € pour une association culturelle, 25 € pour une association commerciale et 75 € pour un membre protecteur. Ces montants demeureront inchangés jusqu’à la cessation de parution en 2007.

Le bulletin est généralement tiré à 250 exemplaires dont une centaine est distribuée par cotisations, abonnements et échanges.

 

 

L’évolution

La refonte de la revue (forme et fond) est envisagée à plusieurs reprises, notamment en 1998 et 2006, mais les tractations entamées avec des partenaires potentiels n’aboutissent pas.

De plus, à l’aube du 3ème millénaire, le numérique représente un nouveau défi. Comment s’y adapter ?

Les évaluations successives mettent en exergue deux points : la confidentialité et le manque d’attrait du bulletin. S’engage alors une réflexion sur son existence même, réflexion qui aboutira à une réorientation complète de la politique éditoriale de l’association. Celle-ci s’appuiera désormais sur un socle numérique, son site internet www.patrimoineindustriel.be, des lettres d’information électroniques ainsi qu’une revue papier thématique annuelle, « Des usines & des hommes ».

Depuis 2008 et la « révolution » numérique de PIWB, le contenu des bulletins a progressivement été posté sur le site internet de l’association, sur une page dédiée, www.patrimoineindustriel.be/fr/publications/+bulletins/.

Toute la collection est désormais accessible par ordre chronologique ; de cette manière, nos visiteurs peuvent consulter gratuitement les bulletins dans leur intégralité ou les études spécifiques parues au fil des années.

Pour les adeptes du papier, la mention « Version papier disponible » en-dessous des numéros concernés atteste de leur disponibilité sous ce format au prix de 2 € / pièce. Cela concerne la majorité des bulletins.

 

Bonnes découvertes !