Actualités - Quelques souvenirs des verreries de Jemappes
Publié le 1 mai 2010Par Bruno Van Mol
Dans mon quartier, rue Richebé sur Quaregnon et avenue Demerbe sur Jemappes, se trouvaient plusieurs industries : les forges et laminoirs ainsi que des verreries sur Jemappes ; les usines Canon-Legrand et les ateliers du Fer à Cheval, sur Quaregnon.
De toutes ces usines ne subsistent que :
- quelques halls des ateliers Canon-Legrand (rue Richebé) ;
- des bureaux et des halls transformés des Laminoirs à froid, le long (au Nord) de la Grand Route Mons-Quiévrain (N61) ;
- les bureaux des laminoirs à chaud (au fond à droite, de la rue Richebé/Demerbe, en cul de sac) ;
- l’infirmerie (indiqué sur le fronton) des laminoirs, dans la rue Victor Demerbe ;
- les anciens halls (couvrant 28 000 m²) des usines à Tubes de la Meuse, division Jemappes, le long de la même grand-route Mons-Quiévrain ;
- rue des Laminoirs, les silos à sables en béton (face au nouveau hall de basket-ball de Mons), ainsi qu’une tête voûtée (de carneau de four ?) des verreries.
De cette verrerie, subsiste aussi un magnifique canon en verre soufflé à la bouche par deux ouvriers, de 40 cm de diamètre environ, et de plus de 2,50 m de long. Cette pièce de musée se trouve depuis 1925 dans les réserves de la bibliothèque de Jemappes, installée dans l’ancienne maison communale. Ce canon a été soufflé par messieurs Fernand Lecocq et Victor Declercq en 1925, un an avant l’arrêt du soufflage dans la verrerie, le procédé d’étirage Fourcault ayant été adopté pour la fabrication du verre à vitre. Quelles capacités pulmonaires il a fallu à ces deux vaillants souffleurs pour parvenir à remplir (sous pression !) ce canon de 1,25 m³ au moins !