Actualités - Notre mémorandum "patrimoine industriel" envoyé aux partis francophones

Publié le 31 mai 2024

BILAN MITIGE DES REPONSES REÇUES DES PARTIS POLITIQUES AU MEMORANDUM

« LE PATRIMOINE INDUSTRIEL, UN OUTIL POUR DEMAIN »
COMMUNIQUE DE PRESSE


Le 18 avril dernier, l’ASBL Patrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles (PIWB) adressait aux six partis politiques francophones le mémorandum « Le patrimoine industriel, un outil pour demain », fruit d’un processus participatif qui avait mobilisé une cinquantaine d’opérateurs wallons et bruxellois. Les signataires espéraient des positionnements concrets de leur part et les informaient qu’un état des lieux des réponses reçues serait établi pour la presse à la veille des élections générales. Ce moment est arrivé. 

Près de six semaines plus tard à 10 jours des élections du 9 juin, deux partis n’ont toujours pas envoyé de réponse, en dépit de nos rappels. Il s’agit d’Ecolo et de DéFI. Le PTB ne nous a adressé que dix lignes de considérations. Nous ne pouvons donc nous faire l’écho que des positionnements du PS, des Engagés et du MR. Pour ce dernier, les réponses apportées, bien circonstanciées, l’ont été directement par le cabinet de la Ministre Valérie De Bue en charge du Patrimoine et du Tourisme en Région wallonne.

Pour le MR : « Les terrains [industriels] disponibles, souvent très bien situés, sont cruciaux pour le développement économique wallon. Il importe donc de veiller à la conciliation des intérêts patrimoniaux et des intérêts économiques. Il faut noter qu’une sérieuse impulsion a été donnée durant cette mandature avec la réalisation d’un recensement des biens et sites industriels, pour poursuivre justement cet objectif de conciliation (…). Le patrimoine industriel et la mémoire qu’il conserve pourra servir les projets de développement futurs en augmentant la sensibilisation et en intégrant ce patrimoine dans des démarches culturelles créatives ».

Pour le PS, il y a « toutefois la nécessité d'aller plus loin et de développer une politique plus volontariste. (…) La préservation dynamique du patrimoine industriel doit à la fois permettre de renforcer l'identité locale, le sentiment d'appartenance, la cohésion sociale et la promotion de métiers qui ont fait la renommée de notre belle région. Nous sommes ainsi particulièrement sensibles au fait que la promotion de notre patrimoine industriel et des métiers liés doit participer à la restauration de l'image des professions d'ouvriers qualifiés, de techniciens et d'ingénieurs qui sont actuellement en pénurie en Wallonie et à Bruxelles ». 

Pour les Engagés : « Le cadastre du patrimoine [industriel] devra être mis à jour de manière active et dynamique, notamment au travers d'un plan numérique ambitieux.  Cette mise à jour devra permettre de déterminer les lieux à préserver en priorité et associer l'ensemble des acteurs publics (pouvoirs locaux, régionaux et européens) comme privés à la préservation de ceux-ci.  Un accent particulier sera porté sur la sauvegarde du petit patrimoine ».

En ce qui concerne les deux hauts fourneaux qui sont actuellement préservés à Charleroi et à Seraing dans le cadre des masters plans respectifs. Si le PS propose « de réhabiliter les hauts fourneaux (en sites d'activités économiques, d'enseignement, de formation et de culture mais sans dénaturer leur valeur patrimoniale) », le MR dit : « Attention, pour la préservation physique des hauts fourneaux, les coûts sont conséquents (…) et les réels porteurs de projet sont, à ce jour, absents. L’Agence wallonne du patrimoine (AWaP) s’est prononcée contre leur classement ». Précisément, pour les Engagés, il conviendrait « de doter l'AWaP des moyens humains et financiers suffisants pour soutenir les pouvoirs locaux, les acteurs associatifs et privés.  Une équipe de référents communaux sera développée afin de couvrir l'ensemble du territoire, en ce compris la gestion et la valorisation du patrimoine industriel ».

Ce ne sont que quelques propositions que nous espérons être suivies d’effets. Pour obtenir le texte du mémorandum et les réponses complètes reçues des partis politiques : jldelaet@patrimoineindustriel.be 

Personne de contact : Jean-Louis Delaet, président de l’ASBL PIWB 
0475/69.49.11  

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Publié le 19 avril 2024

L’ASBL Patrimoine Industriel de Wallonie Bruxelles (PIWB) a été chargée de coordonner cette plateforme. Des positionnements concrets sont attendus de la part de chacun des partis.

Nos régions se trouvent au milieu du croissant fossile qui s’étend de l’Ecosse à la Silésie, foyer essentiel de l’Anthropocène, cette nouvelle ère géologique dans laquelle l’activité humaine façonne notre Terre. Pour les générations futures, il est important d’en conserver des vestiges et de les rendre accessibles. Comprendre d’où on vient permet de mieux appréhender son présent et de se projeter dans le futur.

Dans cette optique, les 80 signataires de ce mémorandum demandent que, dans le cadre du bicentenaire de l’indépendance de la Belgique, une juste place soit donnée à l’histoire de l’industrie et du travail dans notre pays.  La Belgique a été à un moment de son histoire la 2e puissance industrielle du monde après avoir été le premier pays sur le continent à déclencher une révolution industrielle précoce.

Pour le patrimoine industriel, nous demandons tant en Wallonie qu’à Bruxelles une meilleure intégration des associations citoyennes et patrimoniales, la promotion d’une véritable culture du patrimoine industriel, une sensibilisation des entreprises à la préservation directe ou indirecte de leurs équipements anciens et de leurs fonds d’archives. Le devoir de mémoire impose par ailleurs une collecte des témoignages et une préservation des documents d’époque dans des centres privés spécialisés, des centres financés à hauteur de leurs besoins. Enfin, un inventaire des cheminées vient d’être établi par PIWB : il doit donner lieu à une liste de protection détaillée et représentative.

En Wallonie, le mémorandum plaide pour la création d’une instance de consultation entre l’AWaP, le CGT, le SPW, Wallonie Entreprendre, la SPAQuE, et les représentants associatifs du secteur (MSW, PIWB, UWE, …). Objectif : améliorer le dialogue et la transversalité dans les démarches de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine industriel remarquable. En région de Bruxelles-Capitale, un inventaire raisonné du patrimoine industriel s’impose. Quant à la Fédération, elle doit renforcer la sensibilisation aux vestiges industriels dans le cadre scolaire, dans l’éducation permanente et sur le plan artistique. Lors les mandatures à venir, les communes opérer un effort d’intégration de leur patrimoine industriel dans leurs politiques de développement ou d’aménagement territorial.

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Publié le 18 avril 2024

Le patrimoine industriel, un outil pour demain


Mémorandum à l’attention des partis politiques en vue des élections générales du 9 juin 2024

Propositions de l’ASBL Patrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles (PIWB) et des participants aux journées d’étude des 8 février et 28 mars derniers à Beez

Fruit d'un processus participatif qui a mobilisé une cinquantaine d'opérateurs wallons et bruxellois, le mémorandum "Le patrimoine industriel, un outil pour demain" vient d'être adressé aux présidents des partis francophones. Au terme de deux journées d'études organisées à Beez en février et mars, et d'une plénière au Bois du Cazier en avril, les associations et organismes de défense et de valorisation du patrimoine industriel de la Fédération ont travaillé à l'élaboration de cette note stratégique. En vue des élections du 9 juin d'abord, cruciales pour la protection de nos vestiges industriels remarquables, puis des communales en octobre.


Les signataires

Créée en 1984, l’ASBL Patrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles (PIWB) fédère les sites d’archéologie industrielle des deux régions. Elle est une association de volontaires qui a pour mission de promouvoir et de défendre le patrimoine industriel, qu’il soit immobilier, mobilier ou immatériel. PIWB est subventionné au titre d’opérateur d’appui muséal par la Fédération Wallonie-Bruxelles et reçoit une subvention annuelle de fonctionnement de l’AWaP. Et PIWB travaille étroitement avec BruxellesFabriques.

Les 8 février et 28 mars derniers, l’ASBL a organisé à Beez, en partenariat avec la Fédération des Associations belges d’Ingénieurs (FABI) et l’AWaP (Direction de la Formation), une journée des associations de défense et une journée de valorisation du patrimoine industriel qui s’inséraient dans le cadre de journées d’étude plus larges. En conclusion de ces journées, les participants ont exprimé la volonté de se revoir le 10 avril et d’adresser un mémorandum aux partis politiques. C’est PIWB qui assure la coordination de cette nouvelle « plateforme » et c’est le fruit de ce travail collectif que nous vous livrons.


Pour une culture industrielle

Berceau de la Révolution industrielle, la Wallonie a vu reconnaître sa juste place par l’inscription sur la liste du Patrimoine mondial de ses sites miniers majeurs en 2012, après celle des ascenseurs hydrauliques du canal historique du Centre en 1998. En tant que capitale de la Belgique, Bruxelles a, quant à elle, concentré les industries de consommation et les services. Le site de Tour et Taxis en est le symbole majeur.

Le panel des lieux préservés de cette aventure humaine et technique est important pour d’aussi petits territoires à l’échelle européenne. En général, musées, attractions touristiques, classements et protections par des zones tampon existent du fait d’initiatives citoyennes, appuyées par les villes et provinces, avec le soutien des
 
Régions et de la FWB, notamment grâce aux Fonds structurels européens. Mais l’absence de prospective globale en la matière, et plus fondamentalement d’une véritable culture industrielle, reste un handicap.

En cette période de pénurie des professions d’ouvriers qualifiés, de techniciens et d’ingénieurs, de manque d’attrait et de reconnaissance pour ces études en Wallonie et à Bruxelles, il convient de participer activement à promouvoir la palette de ces métiers. Il est indispensable d’en restaurer l’image auprès du grand public et plus particulièrement des jeunes, de leurs parents et de leurs enseignants, et de générer une fierté de notre passé qui donnera aux jeunes générations l’envie d’encore faire mieux que leurs aînés. La mise en valeur du patrimoine industriel mettra en lumière le rôle de ces professions dans la Révolution industrielle et les évolutions technologiques qui ont suivi, rôle en évolution permanente.


Osons le patrimoine industriel

Nos régions se trouvent au milieu du croissant fossile qui s’étend de l’Ecosse à la Silésie, foyer essentiel de l’Anthropocène, cette nouvelle ère géologique dans laquelle l’activité humaine façonne notre Terre. La Révolution industrielle, basée sur la consommation massive du charbon, a donné naissance à la civilisation contemporaine avec ses bienfaits mais aussi ses excès. Pour les générations futures, il est important d’en conserver des vestiges et de les rendre accessibles. Comprendre d’où on vient permet de mieux appréhender son présent et de se projeter dans le futur.

Dans cette optique, les signataires de ce mémorandum demandent que, dans le cadre du Bicentenaire de l’indépendance de la Belgique, une juste place soit donnée à l’histoire de l’industrie et du travail dans notre pays.  La Belgique a été à un moment de son histoire la 2e  puissance industrielle du monde après avoir été le premier pays sur le continent à déclencher une révolution industrielle précoce.

Fièrement, la Grande-Bretagne a fait de cette histoire la trame de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Londres en 2012. A l’occasion de ce bicentenaire, nous en attendons au moins autant de tous les niveaux de pouvoir, en ce compris le
fédéral. Nous souhaitons qu’un groupe de travail, porteur de cette thématique, soit formé et intégré à l’organisation des festivités, avec des représentants des associations citoyennes de défense et de valorisation du patrimoine industriel.

En 2019, nous avons lu, avec grande satisfaction, la mention de la nécessité d’un
inventaire raisonné du patrimoine industriel dans la Déclaration de politique régionale
wallonne comme outil d’aide à la prise de décision, et avons acté sa mise en œuvre.
 
En 2020, le Gouvernement wallon décidait d’entamer un long processus de reconversion des sites sidérurgiques devenus friches industrielles. Les comités citoyens et PIWB ont été approchés dans le cadre de la large consultation des acteurs politiques, économiques, sociaux, culturels concernés par les prestataires désignés pour l’élaboration des master plans (Studio Paola Vigano + SWECO à Charleroi et l’Agence TER à Liège).

Nous saluons ces nouvelles dynamiques mais il faut une politique encore plus volontariste.

Nous demandons :

Pour le patrimoine industriel tant en Wallonie qu’à Bruxelles :

Une meilleure intégration des associations citoyennes et patrimoniales ainsi que des anciens travailleurs dans la reconversion des sites industriels, en les associant dès l’entame des projets de réhabilitation pour bénéficier de leurs compétences de terrain.

La promotion d’une véritable culture du patrimoine industriel par une démarche volontaire des Régions vers les décideurs et les auteurs de projet pour qu’ils valorisent davantage le potentiel menacé au bénéfice de tous.

Une sensibilisation des entreprises à la préservation directe ou indirecte de leur patrimoine industriel par des campagnes d’information ciblant les bénéfices qu’elles peuvent en tirer, et par l’organisation d’un soutien méthodologique. Y compris lors des procédures de faillite et de liquidation des entreprises tant pour le patrimoine que les archives.

Pour les archives d’entreprises : un soutien à la collecte et à la conservation de ces archives dans des centres privés spécialisés qui ont besoin de moyens supplémentaires comme le demande le mémorandum de l’Association des Archivistes francophones de Belgique.

Pour les cheminées d’usine, sur base de l’inventaire réalisé par PIWB, l’établissement d’une liste des plus représentatives à protéger.

Des espaces de stockage suffisants : la contrainte d’espaces de stockage limités expose le matériel sauvegardé par les associations à une variété de risques parmi lesquels figurent les dommages dus aux intempéries et aux actes de vandalisme. Un espace à Bruxelles et un espace par province wallonne, mis à disposition par le SPW, seraient l’idéal, ainsi que des solutions conservatoires pour le patrimoine difficile à déplacer.
L’urgence existe particulièrement quant à l’avenir du Musée de la Route à Mons, en voie d’expulsion, ainsi que pour le patrimoine aéronautique conservé par la BAPA à Gembloux.
 
Pour les ascenseurs à valeur historique (avant 1958) : un suivi des décisions des groupes de travail du SPF Economie sur l’installation de dispositifs de sécurité notamment relatifs aux gaines ouvertes et portes pliantes, comme le suggère l’Asbl
« Save our Elevators ».

Une attention particulière pour le patrimoine en devenir que constituent les premières implantations de bâtiments industriels dans les zonings créés à partir des années
1960 en bordure des villes et pour leur architecture générée par les nouveaux modes
d’éclairage.


Pour la Wallonie :

La création d’une instance de consultation entre l’AWaP, le CGT, le SPW, Wallonie Entreprendre, la SPAQuE, et les représentants associatifs du secteur (MSW, PIWB, UWE, …) pour un meilleur dialogue et plus de transversalité dans leurs démarches respectives de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine industriel remarquable. Instance qui pourrait émettre des avis à l’instar de la CRMSF.

Dans la ligne de l’étude stratégique sur le tourisme wallon à l’horizon 2030 qui met en exergue la promotion de notre authenticité et de notre culture, le lancement de routes industrielles wallonnes qui reprendraient des étapes majeures par secteur d’activités.

L’étude et la valorisation sous les angles, historique, paysager et environnemental, et plus seulement économique de la chaîne des terrils le long du croissant fossile comme support de tourisme durable avec la mise en place de « contrats terrils » pour leur gestion écologique.

Un avancement rapide de l’actualisation de l’inventaire du patrimoine industriel en
cours par l’AWaP et son insertion au sein de l’Inventaire du patrimoine immobilier culturel (IPIC) en renforçant l’équipe d’agents dédiée ou par une externalisation de services. La mission de cet inventaire spécifique doit être étendue au patrimoine mobilier.

Un meilleur accès des citoyens aux informations relatives aux sites industriels détenues par le SPW et d’autres organismes publics tels que la SPAQuE, par une obligation de dépôt plus rapide auprès du Service des Archives régionales.

Une mission clairement réaffirmée dans le contrat de gestion de la SPAQuE de prise en compte de la valeur patrimoniale des biens industriels au travers des projets de
réaffectation des sites qu’elle réhabilite, et de la valeur écologique de la préservation du bâti existant.
 
Une meilleure prise en compte du patrimoine industriel en milieu rural, témoin d’activités qui ont marqué l’économie et la société des milieux ruraux : forges, moulins, scieries, tanneries, … Ce patrimoine est souvent oublié et risque de disparaître si la Région wallonne, toutes administrations confondues, n’y prête pas attention.

Pour le patrimoine sidérurgique : la conservation et la mise en valeur des hauts fourneaux de Marcinelle (Charleroi) et d’Ougrée (Seraing) dans le respect de leur intégrité et leur valeur mémorielle. Les projets doivent être complémentaires et concertés, dans le respect des démarches volontaires d’aménagement urbain prônées par les master plans respectifs. Sans oublier la poursuite des études de faisabilité de conservation et de réaffectation d’autres témoins du patrimoine sidérurgique, notamment au sein de parcs paysagers.

Pour le patrimoine des véhicules sur rails et sur routes : la création d’une plate-
forme du patrimoine de la mobilité à l’initiative de l’Opérateur de Transport de Wallonie (OTW) comprenant toutes les composantes de véhicules jusqu’aux infrastructures (voies ferrées, ouvrages d’art et bâtiments). Pour rappel, l’OTW a aussi pour mission d’assurer pour la Région wallonne les relations avec la SNCB et Infrabel. Les missions de ce nouvel organe seraient de coordonner sur base volontaire : inventorisation, sauvegarde, préservation, classement, restauration, valorisation (y compris touristique) ainsi que mise en circulation des véhicules.


Pour Bruxelles-Capitale : 

Un inventaire raisonné du patrimoine industriel subsistant à Bruxelles qui permettrait une véritable approche éclairée dans les choix de sauvegarder ou non. Des inventaires trop anciens ou trop fragmentaires existent, il est urgent de les actualiser. Certaines associations ont commencé ce travail, à encourager et à soutenir.

La restauration de l’avenue du Port : dernière avenue à caractère industriel, il faut conserver et restaurer les pavés et les arbres de cet ensemble, lien très important entre Tour & Taxis et le canal, tout en y intégrant discrètement des fonctions urbaines actuelles.

Une attention au petit patrimoine industriel : l’industrie à Bruxelles étant
intimement mêlée au tissu urbain, bon nombre de traces subsistent (enseignes,
ferronneries, éléments de façade, …). Ce petit patrimoine mérite beaucoup plus d’attention et de protection, d’autant plus que sa sauvegarde est généralement peu coûteuse.
 
La promotion d’une véritable culture du patrimoine industriel : même si cette réalité est moins perceptible en raison des mutations urbaines de ces dernières décennies, Bruxelles fut une région industrielle de première importance. Beaucoup de préservations et de réhabilitations de sites industriels sont de grandes réussites : le
Wiel’s, Tour & Taxis, Citroën, les brasseries Belle-Vue, le Pianofabriek. Il convient de poursuivre dans ce sens.


 A  l’adresse  de  la  Fédération Wallonie-Bruxelles : 

Dans le cadre scolaire : une plus grande sensibilisation au patrimoine. Dans l’optique de sauvegarder le patrimoine industriel à long terme, il convient de toucher surtout le jeune public. Les générations actuelles et futures auront ainsi un autre regard sur ce qui deviendra « leur » patrimoine et trouveront, à coup sûr, d’autres moyens de conservation et de reconversion.

Dans le domaine de l’éducation permanente : la prise en compte de ce patrimoine pour une citoyenneté active dans cette matière qui touche à la vie des gens en privilégiant les subventions en matière de collecte d’archives « vivantes », d’enregistrement de la mémoire orale des travailleurs et des cadres, et de la mémoire du geste.

Sur le plan artistique : un soutien à la création contemporaine amplifiant l’attrait pour ce patrimoine spécifique par la mise en œuvre de missions photographiques ou de projets en arts plastiques, visuels ou de design.


A l’approche des élections communales :

Que les responsables communaux aient, de manière significative, la volonté d'intégration du paysage et des vestiges industriels remarquables dans leurs programmes et objectifs d’aménagement du territoire.

Puissent-ils également avoir la volonté de collaborer avec les associations déjà existantes au sein de leur ville et commune, soucieuses de la conservation et de la mise en évidence du patrimoine industriel, de les encourager, les conseiller, les guider et les soutenir dans leurs projets et initiatives.


Pour la plateforme « Le patrimoine industriel : un outil pour demain » : Jean-Louis DELAET jldelaet@patrimoineindustriel.be et Jacques CRUL jcrul@patrimoineindustriel.be
 
Les signataires en date du 18 avril :

Les ASBL et collectifs suivants :

-     ARAU (Atelier de Recherche et d’Action urbaines) à Bruxelles
-     BruxellesFabriques
-     CARHOP (Centre d'Animation et de Recherche en Histoire ouvrière et populaire)
-     Cercle royal d’Histoire et d’Archéologie d’Ath et de la région
-     Chemins du Rail
-     CID, Centre d'Innovation et de Design au Grand-Hornu
-     Comité de défense du site du Martinet à Roux et Monceau-sur-Sambre.
-     FABI (Fédération d’Associations belges d’Ingénieurs)
-     FEBELRAIL (Fédération belge des Amis du Rail)
-     Fonderie, Musée bruxellois des industries et du travail
-     HANNONIA (Centre d'information et de contact des cercles d'histoire, d'archéologie et de folklore du Hainaut)
-     Maison de la Métallurgie et de l'Industrie de Liège (MMIL)
-     PFT - Patrimoine Ferroviaire et Tourisme
-     Patrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles (PIWB)
-     SAICOM (Sauvegarde des Archives industrielles, commerciales, ouvrières et minières)
-     Save Our Elevators à Bruxelles
-     Les Trinte-Six Ramôneûs de'l Vesdre à Mouscron

Les personnes suivantes :

-     Catherine BERGER, Administratrice déléguée de l'Asbl des Voies d'Eau du Hainaut.
-     Nicolas BOMAL, Landscape & Architecture Photography
-     Michel BORN, ULiege et Asbl Cheratte-Hasard-Mine
-     Paul BOUTSEN, Het Vervolg - Transit LAB
-     Marc BRHAM, Ingénieur en constructions métalliques & historien
-     Jeremy CENCI, UMONS, Faculté d'Architecture et d'Urbanisme
-     Jacques CÉSAR
-     Michèle CORIN, Aqualaine à Verviers
-     Thérèse CORTEMBOS, Historienne de l’architecture
-     Jacques COUPEZ, Comité de défense du Martinet
-     Jacques CRUL, directeur de Blegny-Mine
-     Jacques DEBIE, géomètre MRW (1991-2012)
-     Anne DEBROUX
-     Guy DE GROULART
-     Jean-Louis DELAET, historien & Comité de défense du HF4
-     Luc DELPORTE, conservateur du Musée de la Porte à Tubize
-     Alphonse DEMEUSE, Groupe désherbage des trains touristiques au sein de Febelrail.
-     Claude DEPAUW, président des Cercles francophones d'histoire et d'archéologie
-     Filip DEPUYDT, Borigines (Vincent Van Gogh au Borinage)
-     Jean-Pierre DUCASTELLE, président des Amis du Musée de la Pierre de Maffle
-     Sébastien DUEZ
 
-     Nicolas DUPONT, UMONS, Faculté Polytechnique de Mons
-     Alain FORTI, conservateur au Bois du Cazier
-     Ariane FRADCOURT, Asbl Art & Héritance
-     Pierre-Louis FRANÇOIS, architecte
-     Maxime GABRIEL
-     Jeff GAUTHIER
-     Jean-Philippe GILLIOT, Musée de la Foire et de la Mémoire à Saint-Ghislain
-     Diotime GOBERT, professeur en lettres classiques
-     Marc GRIETEN, vice-président de FEBELRAIL et administrateur de Chemins du Rail
-     Bruno GUIDOLIN
-     Jean-Jacques HEIRWEGH, professeur honoraire ULB
-     Colette ISTA, directrice du Bois du Cazier
-     Christian JOOSTEN, administrateur de la Société d'archéologie de Charleroi
-     Freddy JORIS, historien, chef de cabinet honoraire à la Région wallonne
-     Caroline LAMARCHE, écrivaine
-     Gérard LORGE, Comité de défense du HF4 à Marcinelle
-     Geneviève LAURENT
-     Jean-Pierre LENSEN
-     Alain LOISEAU
-     Henry MAILLARD, Président Asbl Patrimoine Bus et Car
-     Adrien MARNAT, directeur Patrimoine Groupe Herstal & Fondation Ars Mechanica
-     Gilles MEEUS
-     Philippe MICHAUX, Asbl Le chemin d’un village
-     Joëlle PETIT, Dr en Histoire des Techniques CNAM et Musée du Marbre de Rance
-     Eric PIRARD, ULiège, Administrateur délégué de la MMIL de Liège
-     Martine PIRET, Comité de défense du Martinet
-     Chloé PIRSON, directrice Musée de la Mine et du Développement Durable
-     Marie POK, directrice CID au Grand-Hornu
-     Michel PROVOST, coordinateur Patrimoine et Histoire de la FABI
-     Jean-Jacques PUISSANT, Professeur émérite ULB
-     François RENARD
-     Corentin ROUSMAN, Mons Memorial Museum
-     Pascal SIMOENS, UMONS, Faculté d’Architecture et d’Urbanisme.
-     Isabelle SIRJACOBS, historienne
-     Mat STEYVERS, TOPOS
-     Bernard TOMASI, historien
-     Benoit VAN ASTEN, président de Patrimoine Ferroviaire et Tourisme (PFT)
-     Camille VANBERSY, historienne et archiviste
-     Pierre VANDEVOORDE, Comité de défense du Martinet
-     Christine VAN HEERTUM, administratrice Communication PFT
-     Bruno VAN MOL, conservateur du Musée de la Route à Mons
-     Patrick VIAENE
-     Vincent VINCKE, SEROS (Service d'étude et de recherche des ouvrages souterrains)
-     Maryse WILLEMS, responsable culturelle et pédagogique du CID au Grand-Hornu