29 mars 2014 à 10 h 00
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Au sommaire |
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Editorial : trois sites en question ! |
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In memoriam - Jean DEFER |
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Chênée : la cheminée Cuivre&Zinc tombe ! |
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Marcinelle : le dernier haut fourneau carolo |
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Bruxelles : sauvons les pavés de l'Avenue du port ! |
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Comblain-au-Pont : un appel du Musée du Pays de l'Ourthe-Amblève |
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Andenne : la céramique appelle à projets |
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Editorial |
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Trois sites en question ! |
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Trois sites ont retenu l’attention de Patrimoine industriel Wallonie-Bruxelles, ces dernières semaines : la cheminée de Cuivre et Zinc à Chênée, près de Liège, le haut fourneau 4 de Marcinelle, près de Charleroi, et l’avenue du Port à Bruxelles. Le premier site cité est déjà presque de l’histoire puisque la cheminée a été démolie le 5 février dernier. Nous avons souhaité protester publiquement par une Lettre ouverte au Ministre en charge du Patrimoine. Dans sa réponse, que nous publions dans cette news, ce dernier justifie le non aboutissement de la procédure de sauvegarde. Nous vous laissons juger de ses arguments. Pour ce qui est du haut fourneau de Marcinelle, notre ambition est qu’en Wallonie comme dans le Grand-Duché, en Lorraine, en Sarre ou dans la Ruhr, subsiste un vestige significatif de la sidérurgie pour les générations futures. La sauvegarde de l’Industrie lourde du XXème siècle sera d’ailleurs l’objet du colloque que la PIWB organisera le 6 juin prochain aux Moulins de Beez à Namur en partenariat avec l’Institut du Patrimoine wallon. Nous vous y invitons d’ores et déjà ! La Ville de Charleroi a mis en place une commission sidérurgique pour l’examen de la conservation du haut fourneau à laquelle deux membres de notre conseil d’administration participent. Les conclusions sont attendues pour octobre prochain et, pour paraphraser la réponse du Ministre DI ANTONIO à notre Lettre ouverte: « dans le respect des travailleurs » d’hier comme de demain. Le troisième site évoqué dans cette newsletter, le long du canal de Willebroeck à Bruxelles, est l’un des derniers boulevards industriels sans doute européens, quasi dans son état d’origine. Au lieu de le préserver, le Gouvernement régional de Bruxelles-Capitale voudrait vendre les pavés au plus offrant !
La défense du patrimoine, particulièrement industriel, est un combat difficile. Notre ancien Président, Jean Defer, disparu ce 14 mars, auquel nous rendons hommage, fut un exemple pour nous tous par son action en faveur de la sauvegarde du site minier de Blegny Mine dont il assura la direction pendant de nombreuses années.
Jean-Louis DELAET |
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Chênée |
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La cheminée de Cuivre&Zinc a mordu la poussière |
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Photo Jacques Crul |
Lettre ouverte de Patrimoine industriel Wallonie-Bruxelles à Monsieur le Ministre de la Région wallonne en charge du Patrimoine Carlo Di Antonio. Monsieur le Ministre,
Quelle ne fut pas notre déception d’apprendre par un de nos membres que la cheminée de l’ancienne Usine Cuivre & Zinc de Chênée avait été démolie dans la plus grande confidentialité ce mercredi 5 février, sur base d’un arrêté pris par vos soins en date du 4 décembre 2013 et publié au Moniteur belge du 16 janvier 2014.
Que va-t-il un jour rester également comme témoin de ce type de cheminées, sur lesquelles il y a aussi tant à dire et à apprendre ? Vous indiquez qu’il existe encore d’autres cheminées de même typologie « dont l’état de conservation est équivalent, sinon meilleur, et qui ont l’avantage d’être encore intégrées dans leur contexte de bâti industriel ». Notre connaissance de terrain nous faire dire qu’il n’y en a plus beaucoup, et qu’il est urgent de s’y intéresser. Nous aimerions d’ailleurs savoir à quelles cheminées votre Administration fait référence et surtout lesquelles sont susceptibles de bénéficier d’une protection dans le futur.
Notre asbl est particulièrement soucieuse de voir se mettre en place une réflexion en profondeur débouchant sur une politique concrète, globale, au sujet du patrimoine industriel du 20ème siècle. Et elle se demande par ailleurs pourquoi la SPAQUE, qui est en première ligne en matière d’étude de réhabilitation des sites, n’a pas dans ses missions une réflexion patrimoniale préalable à leur assainissement, à laquelle pourraient être associées les autorités politiques, administrations, associations et personnes concernées. Cela éviterait de travailler dans l’urgence et dans l’opposition permanente, et cela permettrait de valoriser des travaux historiques qui sont de toute façon menés par cette société, qui dispose des compétences nécessaires pour le faire. En ligne :
- Réponse du Ministre Carlo Di Antonio
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Marcinelle |
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Le dernier haut fourneau ne doit pas disparaître ! |
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Les trois cheminées de l’usine d’agglomération et, à l’arrière plan, le haut fourneau 4 : des édifices monumentaux et chers au cœur des habitants de Charleroi. Photo Gilles Durvaux - Postindustriel
Intérieur de la centrale énergie, une véritable cathédrale industrielle qui pourrait accueillir des événements en tous genres. Photo Gilles Durvaux - Postindustriel
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A l’automne dernier, les autorités de la ville de Charleroi, la Région wallonne et l’entreprise Duferco ont présenté un vaste projet d’assainissement et de reconversion des installations de l’entreprise sidérurgique Carsid, à l’arrêt depuis le 11 novembre 2008. Au total, ce sont plus de 100 hectares qui sont concernés par cette opération. Sitôt le projet dévoilé, les amoureux du patrimoine industriel de Charleroi et de nombreux anciens travailleurs se sont émus de la disparition à venir de la totalité des vestiges de la sidérurgie à chaud carolorégienne. Et, parmi ces vestiges, le haut fourneau 4 de Marcinelle, dernier du genre dans une région qui n’en comptait pas moins de vingt en 1970. Très rapidement un comité citoyen s’est créé à l’initiative de Jean-Louis Delaet, président de Patrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles et directeur du Bois du Cazier, de Gilles Durvaux, administrateur de Patrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles, et de Luigi Spagnuolo, ancien sidérurgiste et ancien président de la délégation syndicale CGSLB de l’entreprise Carsid. Lors de la première réunion, qui a eu lieu le 13 janvier dernier, plus de 80 personnes avaient rejoint le Bois du Cazier pour écouter les trois fondateurs du comité. Ces derniers ont présenté l’ébauche d’un projet alternatif, dont la priorité absolue est le sauvetage, la conservation et la mise en valeur du haut fourneau 4, en s’inspirant de ce qui a déjà été réalisé dans d’autres lieux, tels que Uckange en France, Esch Belval au Grand Duché du Luxembourg ou encore plusieurs sites sidérurgiques de la Ruhr et de la Sarre en Allemagne, où les autorités locales n’ont pas hésité à conserver plusieurs hauts fourneaux qui font aujourd’hui l’orgueil de leurs régions. L’argument principal du nouveau comité, appelé entretemps Groupement citoyen pour la conservation du Haut Fourneau 4 et des vestiges de la sidérurgie carolorégienne, dont Gilles Durvaux a pris la présidence, est qu’il est inconcevable de dissocier la région de Charleroi de sa dimension industrielle qui l’a rendue jadis prospère et l’a marquée de son empreinte aux niveaux paysager, culturel et identitaire. Dès lors, il est impératif que des vestiges aussi significatifs demeurent afin de conserver la mémoire du passé et des dizaines de milliers de travailleurs qui ont œuvré ou œuvrent encore dans cette industrie. De même, on peut considérer que la préservation d’un haut fourneau et d’installations annexes de la sidérurgie est un enjeu, non seulement carolorégien, mais aussi wallon, puisque dans la partie sud du pays, il ne subsiste plus que quatre hauts fourneaux. Dans cette perspective, il y a lieu de conserver le haut fourneau 4 qui, de ses 80 mètres de hauteur, est un repère dans le paysage carolorégien. Équipé d’un éclairage nocturne comme celui d’Uckange, il deviendrait un symbole fort de toute une région qui a vécu pendant plus d’un siècle au rythme de l’acier. Dans la foulée, d’autres vestiges remarquables pourraient être sauvés de la démolition. Pensons notamment à la centrale électrique de Marchiennes, bâtiment imposant qui domine la route de Mons, ou encore les trois cheminées de l’usine d’agglomération qui se dressent comme des monuments majestueux à la Porte Ouest. Les arguments avancés par les trois fondateurs n’ont pas manqué de convaincre d’autres personnes qui ont rejoint le comité. Parmi celles-ci, d’anciens ingénieurs de la sidérurgie, dont plusieurs étaient affectés récemment au service des hauts fourneaux, des spécialistes défenseurs du patrimoine, ayant déjà une expérience dans ce domaine, des anciens travailleurs de Carsid et de simples citoyens qui se sentent concernés par la mémoire industrielle du Pays Noir. Tous se sont rapidement mis au travail, afin de créer un dossier solide et argumenté, car il faudra plus qu’une simple intention de sauvetage pour convaincre des autorités qui, jusqu’à présent, se sont montrées réticentes à l’idée de conserver ce patrimoine industriel, eu égard aux coûts. Il s’agira d’apporter la preuve qu’une opération de cette ampleur pourra apporter une plus value à la région de Charleroi, comme ce fut le cas ailleurs. Il sera nécessaire d’envisager autour du projet, un redéploiement économique, culturel, touristique et événementiel Le comité a déjà enregistré un premier signe encourageant : les autorités communales de Charleroi ont été interpellées par cette initiative et ont décidé de créer une commission d’étude pour la conservation d’un patrimoine sidérurgique. Cette commission se donne jusqu’au mois d’octobre 2014 pour réfléchir à la question et déposer des conclusions. Elle travaillera en liaison avec le comité dont plusieurs de ses membres seront invités à participer aux travaux. Souhaitons au Groupement citoyen pour la conservation du haut fourneau 4 et des vestiges de la sidérurgie carolorégienne tout le succès qu’il mérite, afin que demeurent à Charleroi, mais aussi en Wallonie, des vestiges remarquables de notre sidérurgie ! |
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Bruxelles |
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Avenue du port : sauvons les derniers pavés d'origine encore en place |
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« La dernière raison des rois, le boulet.
Victor Hugo
La région bruxelloise dispose d’un patrimoine de pavés abondant et très diversifié. Il constitue une caractéristique importante de l’identité régionale citée comme argument touristique. Certaines voiries sont même classées. Tous les types de pavés, d’origine belge et étrangère, s’y trouvent disposés. Des grès de Comblain, des porphyres de Lessines ou Quenast, des platines du Condroz,… font le revêtement de nos rues. Bruxelles a le dernier boulevard industriel, sans doute européen, quasi dans son état d’origine. Or, le gouvernement veut vendre ces pavés au plus offrant ! Outre la valeur patrimoniale, BruxellesFabriques, aidée de plusieurs associations et experts, entend insister aussi sur la valeur, en terme de développement durable, d’une voirie en pavés. Par ailleurs, le projet de la Ministre Grauwels (dépaver notamment l’avenue du Port) est un projet qui nourrit les erreurs en terme d’urbanisme, de procédures, de mobilité et d’absence de conformité avec les déclarations gouvernementales. Faut-il rappeler qu’entretenir une voie pavée coûte bien moins cher que de couler de l’asphalte qui doit être refait tous les quatre ou cinq ans. De plus, entretenir des voiries éternelles en pavés, crée et entretient des emplois pérennes. Sans compter la transmission d’un métier et d’un savoir-faire historique et social qu’il est primordial de sauvegarder. BruxellesFabriques rappelle les valeurs que ces pavés représentent, car, qui le sait encore, « produire un pavé et le poser », ce sont les acquis historiques d’un savoir-faire précieux et particulièrement pénible. Un patrimoine industriel, social et quelque peu immatériel. Entre l’extraction au fond de la carrière jusqu’à la pose manuelle, sept manipulations sont nécessaires. Les étapes se succèdent : le rompeur brise la roche au marteau (plus tard, au marteau compresseur et, parfois, à l’explosif). Il dépose des blocs bruts dans des wagonnets pour les remonter, tirés par des chevaux (plus tard par un treuil à main et, finalement, à vapeur). Il dépose ces blocs devant les épinceurs qui débitent et taillent, pierre par pierre, selon la commande de pavé. Le chargement de pavés est posé dans des wagonnets qui sont poussés à la main vers des wagons où, pierre par pierre, les pavés sont transférés. Les wagons vont ensuite, soit directement au lieu de destination, soit au canal pour être déversés dans des péniches. Le déchargement de la péniche à destination se fait à la main vers des tombereaux qui, tirés par des chevaux, conduisent les pavés sur le chantier. Là, des manœuvres vont servir les poseurs avec des brouettes. Des retailleurs accompagnent les poseurs pour ajuster certains pavés. Le chargement du sable, de la caillasse, le damage fait partie du boulot. Un pavé a différentes formes : il peut avoir 14 sur 16 cm de large et 12 cm de haut et peser de 7 à 15 kg. Faisons le calcul des centaines de tonnes, portées à la main par jour et par ouvrier ! En une journée de 8 heures, il y a vingt ans, les ouvriers posaient 55 m2 de pavés, soit plus de 16 tonnes de pavés (pour une moyenne de poids de 8kg par pavé). Les paveurs de Roussart et Chenois près de Waterloo étaient très appréciés, non seulement à Berlin ou à Cologne, mais jusqu’à Kiev, en Ukraine, Potsdam, Krakow et Dantzig, en Pologne, Moscou et sa Place rouge, en Russie, la Place Stanislas de Nancy, Nantes et les Champs Elysées à Paris, en France, Luxembourg, Le Caire en Egypte, Minsk en Biélorussie , Riga en Lituanie, au Portugal, et chez nous, à Bruxelles, la place de Brouckère et la place Royale, ainsi l’avenue du Port.
Sauver les pavés, c’est faire le choix d’un revêtement de voirie qui a fait ses preuves au plan écologique. C’est respecter un savoir-faire exceptionnel, véritable patrimoine matériel et immatériel. Il est important de reconnaître que le patrimoine n’est pas seulement « debout », il est aussi « couché » ou « horizontal ». Nous proposons aux autorités communale et régionale un programme pour transmettre ces savoir-faire, il est en train d’être finalisé en coopérative intercommunale, Les paveurs bruxellois. Mais, avant tout, il faut garder le pavé en place, impayable car plus personne ne taillera de pareils diamants. C’est un trésor de guerre alors que des millions d’autres ont déjà disparu. Sauver nos pavés comme des trésors légués, transmettre le savoir-faire qui y est lié, qualifier des personnes pour contribuer à la restauration du patrimoine des voiries anciennes, c’est aussi important que pour tout autre patrimoine mobilier ou immobilier. Ce sont des valeurs plus importantes que de couler de l’asphalte. Dépensons l’argent des Bruxellois plus utilement ailleurs.
Information et réactions auprès de : |
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Comblain-au-Pont |
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Appel de la conservatrice du Musée du Pays d'Ourthe-Amblève aux chercheurs |
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Dans le cadre de mon travail de Conservatrice au Musée du Pays d'Ourthe-Amblève à Comblain, j'ai eu l'occasion, tout récemment de participer à un jury de fin d'année en restauration d'œuvres d'art, section céramique à Saint-Luc (Liège). Une étudiante y présentait la restauration d'une bouteille à eau de Spa attribuée à la verrerie d'Amblève (Aywaille). Cette verrerie, située à proximité de notre Musée et sa production pourraient faire l'objet d'une belle exposition temporaire. Après une brève recherche préalable, me voilà confrontée à une masse d'informations et de contacts avec des spécialistes et des collectionneurs passionnants ! Cela m'invite à la fois à envisager une exposition dans notre beau petit Musée mais également à me poser la question de l'investissement en temps qu'une telle recherche supposerait.
Bref historique
La verrerie a été constituée par devant le notaire Debra de Wachiboux-Dolembereux le 26 février 1728 sous le nom de Société des verreries d'Amblève entre les trois industriels Hubert de Grandchamps, Nicolas François Penay et Jean-Jacques Desandrouin. Le lieu dit est exactement "Lève jambe" à Amblève.
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Andenne |
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Appel à projets : "240" Messagers de mémoire -
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Exposition du 8 juillet au 14 septembre
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